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centenaire 14 18 égliseneuve cimetière 2015

 

3 décembre 1914

C’est à la tête des faux, 1220m d’altitude, sommet surplombant le col du Bonhomme et la plaine de Colmar que le chasseur à pied Antoine Dussol est blessé le 2 décembre 1914 lors d’une courte mais terrible bataille. Il est transféré à l’hôpital de Gérardmer ou il meurt le lendemain des suites de ses blessures. Ce jeune cultivateur du Coudert appartenait au 30ième bataillon de chasseurs surnommés les « diables bleus Â». Il avait 25 ans.

 

12 décembre 1914

Bois de Remières : Meurthe et Moselle

Début décembre, le temps est mauvais : tempête et pluie torrentielle. L’état des tranchées est effroyable.  Une attaque est prévue pour la journée du 12 décembre.

La veille de l’attaque, on peut lire dans le journal de marche du 286ième RI auquel appartient Jacques Fournier :

"Comme il est évident que cette attaque coûtera très cher, dans tout le régiment chacun prend ses dispositions dernières ; dépôts d'argent à l'officier de détails, testaments, lettres d'adieux, visites à l'aumônier..."

Ce fut sa dernière bataille. Il habitait La Boissière, il avait 29 ans.

 

20 janvier 1915

En ce début d’année 1915 c’est dans le froid et la neige que se déroulent les combats dans le massif vosgien de l’Hartmannwillerkopf, dominant la plaine d’Alsace

Jean-Baptiste Heraud natif du Mas appartient au 13 bataillon de chasseurs. Il tombe face à l’ennemi le 20 janvier 1915 dans ce Verdun alsacien, il venait d’avoir 20 ans.

 

25 février 1915

Adrien Dessaigne fils ainé de Jean, a 3 sœurs, dont 2 jumelles qui n’ont que 14 ans quand éclate la guerre. La famille habite La Boissière.

Après 2 ans de service militaire qu’il termine en 1913, il est rappelé 1 an plus tard avec le 139ième régiment d’infanterie.  Après la bataille de la Marne en 1914 ce sera la Somme, c’est ici qu’il tombe le 25 février 1915  face à l’ennemi. Il venait d’avoir 24 ans.

 

 

6 avril 1915

Joseph Pironon, cultivateur, a 38 ans quand il quitte son frère et leur village du château pour rejoindre le 13 août 1914 son centre de mobilisation, il ne part pas le cÅ“ur léger. Il est affecté au 168ième régiment d’infanterie en octobre dans la région de Toul (Meurthe et Moselle), puis au 368ième régiment de réserve dépendant du 168ième. Les combats auxquels il participe se situent tous dans cette région. Il tombe face à l’ennemi dans le bois de Mort Mare le 6 avril 1915.  

 

15 avril 1915

En 1911 Jules Blateyron, cultivateur, habite La Pireyre avec son frère, son neveu et sa nièce. A 36 ans, il quitte sa ferme et le 14 aout 1914 rejoint le 99 ième régiment d’infanterie, puis il est affecté au 110ième. Fin mars son régiment arrive dans la région de Verdun et prend position sur la butte des Eparges la nuit du 12 au 13 avril.

Du 13 au 17,  le terrain est écrasé par l’artillerie allemande. Lors de ces assauts, les soldats sont tués, engloutis dans la boue ou déchiquetés par les mines. Jules Blateyron fait parti de ces milliers de « disparus Â».

 

20 juillet 1915

La bataille du Linge débute le 20 juillet 1915 et se termine le 16 octobre de la même année. La ligne de front ne bougera plus jusqu’à la fin de la guerre cependant près de 10 000 poilus perdront la vie dans ce massif des Vosges dont plus 1000 hommes dans les 2 premières journées. Les chasseurs qui ont participé à ces combats étaient souvent très jeunes. Francisque Blateyron habitant du Mas n’a pas survécu à la première journée de cette bataille, il avait 25 ans.

 

25 septembre 1915

Joseph Pascal est originaire du village de Bouy, lors du conseil de révision en 1910, il est exempté de service militaire pour cause de faiblesse générale. Il est rappelé malgré cela après la déclaration de guerre. Reconnu apte au service armé le 22 décembre 1914, Il rejoint le 129 ième régiment d’infanterie le 18 février 1915 puis le 36 ième en juin. C’est en Artois, lors de la bataille pour la prise du plateau de la Folie qu’il tombe au combat le 25 septembre 1915. En 2 jours de combat 500 morts ou disparus, 650 blessés dans son régiment pour une avancé nulle.

 

28 septembre 1915

Madame Ducroux habitante des Vigiers  avait deux garçons, bien qu’ils aient 19 ans d’écart, ils partiront tous les deux à la guerre. Baptiste l’aîné, n’effectue pas de service militaire à cause d’un problème visuel mais sera tout de même mobilisé en septembre 1915 dans le service auxiliaire.

Antoine le cadet a 19 ans en 1914, il incorpore le 126ième régiment d’infanterie le 18 décembre. Après la Meuse, la tranchée de Calonne et les Eparges près de Verdun, le régiment se met en place en Artois en Août 1915. C’est à la fin septembre lors des terribles combats pour la conquête du plateau de la Folie qu’Antoine Ducroux est sévèrement blessé. Il meurt  le 28 septembre des suites de ses blessures, il venait d’avoir 20 ans.

 

6 octobre 1915

Lors du conseil de révision en 1896 Annet Daubat a 20 ans, il est ajourné pour cause de petite taille, il n’effectuera pas de service militaire. En 1911 il vit au bourg avec sa mère, son frère, sa belle sÅ“ur et leurs 3 filles. Reconnu apte au service armé en novembre 1914, il intègre le 24ième régiment d’infanterie coloniale début  février 1915. Il décède le 6 octobre dans un hôpital parisien des suites de  blessures à la tête contractées lors de la seconde  Bataille de Champagne entre le 25 et le 30 septembre 1915. Après ces 6 jours, le général Pétain fait suspendre les combats en raison de pertes trop importantes et d’une consommation de munitions insoutenable. 27 851 tués ; 98 305 blessés, 53 658 prisonniers et disparus du côté français, 1 200 000 obus tirés pour une avancée de 3 à 4 km.

 

11 mai - 4 novembre 1915

Joseph Potard est maçon. Lors du conseil de révision, il habite Les Méradoux avec son frère et sa mère. Le 9 octobre 1911, il incorpore le 4ième régiment de Zouaves, part pour l’Algérie puis le Maroc jusqu’en novembre 1913. Huit mois plus tard c’est la mobilisation, il intègre le 2ième régiment de Zouaves.

 La mort de Joseph n’est pas datée précisément, il est porté disparu entre le 11 mai et le 4 novembre 1915 à Neuville saint-Waast dans le Pas de Calais, il avait 24 ans.

11 novembre 2015,

Célia, Constant, Emilien, Etienne, Fabien, Julia, Laurie, Luc, Margot, Suzon et Zoé : 11 jeunes pour ne pas oublier ces 11 soldats restés sur le front.

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