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 24 décembre 1915

Jean Chigros est âgé de 45 ans en 1915. Il est maréchal ferrant au bourg depuis 1896. Il est hospitalisé à Clermont-Ferrand pour cause de maladie contractée en service, peut-être due à 3 années de service militaire passées en Afrique avant la guerre. Il décède la veille de Noël 1915 et laisse une femme et deux enfants, Pierre 17 ans et Adrienne 13 ans.

 

11 mars 1916

Joseph Delaire est né le 15 avril 1894 dans le hameau de Rocher commune de Sermentizon. Il habite chez ses grands parents à la Jonchère lors du recensement  de 1901. En 1911, il est toujours domicilié dans la commune. Incorporé au 35ième  régiment d’infanterie le 12 sept 1914, il passe au 117ième le 26 mars 1915. A son régiment est confié, début 1916, la périlleuse mission de défendre la main de Massiges, haut lieu des combats de Champagne. Enlisé dans les boues de ce secteur difficile, il s’acquitte de longs et pénibles travaux par un hiver rigoureux. Blessé, il est transféré à l’hôpital de Chalons sur Marne ou il décède à 26 ans, le 11 mars 1916.

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Toujours dans la Marne, à Vaux Varennes à quelques kilomètres au nord-ouest de Reims disparait le plus jeune des égliseneuvois dont les noms figurent sur ce monument. Noël Monteréol, fils unique, est né au Mas le 28 décembre 1895. Engagé dans cette guerre depuis le 16 décembre 1914, il incorpore le 238ième RI en novembre 1915,  avec ce régiment il combat  dans l’Aisne puis en Champagne. Cette unité sera dissoute en juillet 1916 suite aux pertes humaines énormes subies à Verdun. Ce 11 mars 1916, Noël Monteréol avait seulement 20 ans.

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5 avril 1916

Eugène Laroche est natif du bourg, en 1910 il est boulanger, exempté de service militaire, cause : « faiblesse irrémédiable ». Il est pourtant incorporé au 92ième RI le 17 février 1915, il passe au 69ième le 4 juin de la même année. 6 compagnies de son régiment ont entièrement disparues entre le 30 mars et le 5 avril 1916 pour la défense de deux villages de la Meuse : Malaucourt et Hautcourt, lors de la bataille de Verdun. Le village de Haucourt ne sera jamais reconstruit, Eugène Laroche ne reverra jamais son village d’Egliseneuve. Il meurt le 5 avril 1916 à l’âge de 25 ans.

 

 

25 mai 1916

Emile Laroche est né au Coudert le 6 mai 1883. Conseil de révision en 1903, Emile est exempté de service militaire pour cause d’arrêt de développement: il mesure 1m47. Il exerce la profession de limonadier. Reconnu apte au service armé le 20 janvier 1915, il est incorporé le 22 février. Il passe au 350ième RI le 2 octobre, arrive à Verdun par la voie sacrée le 14 mai 1916. Son régiment prend position entre Verdun et Douaumont dans le secteur du bois des vignes le 22 mai. L’attaque française pour la reprise du fort de Douaumont est déclenchée le 18 mai et se termine quelques jours plus tard par un fiasco. Bilan des pertes 5500 hommes soit la moitié des effectifs, le 24 mai Le fort reste à l’ennemi le 25 Emile Laroche aussi. Il avait 33 ans.

 

5 juin 1916

Jacques Chomette est né le 15 avril 1894 à la Pireyre. Il appartient au 24ième bataillon de chasseurs à pied. Il arrive à Verdun secteur de Vaux dans la nuit du 7 au 8 avril 1916. Mission: défendre les positions du bois de la Caillette. Le secteur est des plus durs, pas d’eau, pas de tranchée, peu ou pas d’abri. Les bombardements, d’une intensité inouïe, déciment rapidement les unités. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1200 combattants sont évacués de ce charnier, parmi eux Jacques Chomette : 22 ans.

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9 juin 1916

Lucien Carrier est né aux Pierrys le 6 mars 1880, il se marie en 1905 et habite la ferme familiale avec sa femme. Leur fils Léon nait le 29 décembre 1913. 7 mois plus tard c’est la mobilisation, le 3 août 1914, Lucien incorpore le 38ième RI. Avec cette unité, il combat en Moselle alors territoire allemand  puis début 1915, dans l’Oise. A partir du 24 septembre 1915, Lucien intègre le 298ième RI, il combat dans l’Aisne secteur de Soissons puis début 1916 en Champagne près de Reims. Le 31 mai le régiment arrive à Verdun, sa mission : dégager le fort de Vaux. Les combats ont lieu du 4 au 8 juin, ils sont d’une violence absolue. En plus des bombardements allemands, les tirs de l’artillerie françaises sont trop courts et causent des pertes fréquentes dans les troupes. Les soldats sont démoralisés. De plus les communications avec l’arrière sont coupées et le ravitaillement en vivres inexistant, en premières lignes, les blessés et les morts ne sont pas évacués, les survivants ont faim et soif. La reprise du fort de Vaux est un échec et un énorme gâchis humain. La mort de Lucien Carrier ne peut être datée précisément entre le 4 et le 9 juin 1916. Aux Pierrys, Mathilde pleure son mari et Léon 2 ans n’a plus de papa.

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18 juillet 1916

Jean baptiste Duprat est né aux Vigiers le 11 octobre 1876, 3ième enfant de la famille, il vit toujours avec ses parents lors du recensement de 1911; il est agriculteur. Incorporé en aout 1914 au 305ième RI à Riom, son unité combat notamment dans la Marne, l’Aisne puis à Verdun avant de rejoindre en juin le front d’Alsace. C’est dans le secteur du Linge que Jean-Baptiste est tué le 18 juillet 1916, il était brancardier. Il est enterré à la nécropole « le Wettstein » à Orbey (Haut Rhin) dans la sépulture 1522.

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29 aout 1916

Jean Ducroux est né le 17 février 1877 au bourg. Il se marie en avril 1906 à Glaine, son fils Marius nait en février 1907 à Egliseneuve. Incorporé le 14 août 1914, Jean passe au 368ième  RI le 21 octobre. Cette unité combat notamment en Lorraine  près de  Pont à Mousson lieu dit « le Bois le Prêtre » secteur particulièrement meurtrier: plus de 7000 morts en 10 mois sur un front de 4kilomètres. Le 368ième est dissout le 5 juin 1916. Jean Ducroux intègre le 369ième, arrive à Haudainville dans la banlieue de Verdun le 21 août. Le 26, l’unité prend position au nord-est de la ville près de la batterie de l’hôpital et du fort de Tavannes. Jean tombe face à l’ennemi le 29 août 1916 à Vaux Régnier. A Egliseneuve, cet été là, Marius à 9 ans. Préalablement inhumé au cimetière de Fleury, Jean Ducroux est transféré au cimetière de Douaumont devant Verdun le 21 septembre 1925, tombe n° 6829.

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6 septembre 1916

Jean Alphonse Pireyre est né au Mas le 10 décembre 1894. Il a tout juste 20 ans, lors de son incorporation au 121ième RI  en décembre 1914. Il est affecté au 105ième  à partir du 1er août 1915. En février-mars 1916, avec son unité il se trouve à Verdun, zone de Cumières et du bois des corbeaux au nord-ouest de Verdun. D’avril à juin il combat dans l’Oise. Il arrive dans la Somme le 12 juillet. Alphonse Pireyre, tombe devant l’ennemi  le 6 septembre 1916 au Bois triangulaire à l’ouest de Chaulnes département de la Somme. Il avait 21 ans.

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21 septembre 1916

Jean-Baptiste Duprat est né le 11 juillet 1886. Agriculteur, il vit seul avec sa mère jusqu’en 1911. Il se marie en juillet 1913 à Egliseneuve. Mobilisé en aout 1914, il doit partir et laisser sa femme enceinte, son fils Pierre naîtra le 28 octobre 1914. Jean-Baptiste  est incorporé au 18 bataillon du 358ième le 16 juillet 1916. A partir du 1er août cette unité occupe une partie de la butte de Vauquois: 70 m de haut, 500 m de long et 100 m de large. C’est un point stratégique situé à 25 kilomètres à l’ouest de Verdun, convoité par les 2 camps depuis sept 1914. Tous les moyens de tuer, ou presque, ont été testés ici : les mines, les lance-flammes, les gaz, les engins explosifs en tout genre. Bilan : 15 000 morts environ pour 1500 jours de guerre. Ici, les soldats se sont transformés en rats, ils ont creusé des souterrains dans la montagne argileuse  pour venir déposer des bombes en sous-sol, sous les tranchées adverses. Jean Baptiste Duprat ne reviendra pas du « mont de la mort » il ne reverra jamais ni les vallons de son enfance, ni son village de Train, ni son épouse, ni son fils qui grandira sans lui. Sa plaque d’identification a été restituée à sa famille, 100 ans plus tard, au printemps 2016.

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28 octobre 1916

Alfred Parrot est né aux Escuits le jour de Noël 1894. C’est le cadet de la famille, il a 16 ans de moins que son frère aîné. Il est incorporé le 14 septembre 1914 au 86ième RI. En janvier 1916, il  combat déjà dans la Somme, en février-mars 1916, il est à Verdun, puis retour fin août en Picardie, cantonnement à Harbonnières. La bataille de la Somme  a débuté depuis le 1er juillet, les pertes en hommes sont considérables. La météo est abominable, températures froides et pluies incessantes. Dans les tranchées, les soldats sont dans la boue jusqu’aux genoux. Après plus de 40 jours passés sous les bombardements et dans des conditions climatiques épouvantables, les hommes sont épuisés, fiévreux, malades. C’est à l’ambulance de Cayeux en Santerre le 28 octobre 1916 que décède Alfred Parrot 21 ans. Il est Inhumé au cimetière militaire de Cayeux : fosse 544.

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5 novembre 1916

Louis Degoile, fils unique,  est né au Mas le 28 décembre 1889. En 1911, il habite encore dans la maison familiale, il est agriculteur comme ses parents. Incorporé au 121ième RI le 3 aout 1914, il passe au 28ième   bataillon de chasseurs à pied le 15 janvier 1915. Il est blessé au combat dans les Vosges en juillet. Soigné à l’hôpital de Vesoul, il est de retour dans son unité en aout. De janvier à juillet 1916, il combat sur le front alsacien, puis son régiment arrive au sud d’Amiens le 23 août pour prendre part à la bataille de la Somme. De nouveau blessé, à Bouchavesnes près de Peronne, le 12 septembre Louis est hospitalisé à Hazebrouck dans le Nord. Retour aux armées le 12 octobre, il combat à nouveau dans le même secteur. Louis Degoile participe à l’attaque du bois de saint Pierre Vaast le 5 novembre 1916 avec le 5ième bataillon de son régiment. Cette unité subit des pertes énormes sous les bombardements ennemis. Il est porté disparu le jour même. Il avait 26 ans.

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