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Jacques-François Breuil est le plus jeune d’une famille de 6 enfants. Il est le 4ième garçon. Il nait le 7 janvier 1879 aux Lasteyras. Dès l’âge de 9 ans, il est orphelin de mère. Ajourné pour le service militaire en 1900 car frère au service, il est incorporé le 14 novembre 1901 et réformé le 18 du même mois pour cause médicale. Jacques François n’effectue donc pas de service militaire.

Il se marie le 28 avril 1906 à Egliseneuve. A cette époque, il  est domestique à Lezoux, son épouse Marie femme de chambre à Randan. Antoine Maurice leur fils nait le 14 novembre 1909,  Marthe- Louise, sa petite sœur le 6 septembre 1911. La famille habite maintenant aux Lasteyras.

Son frère Antoine meurt au combat près de Soissons le 30 octobre 1914. Le 22 décembre de la même année, Jacques-François quoique dispensé de service militaire, est reconnu apte au service armé. Il part à son tour.  Il a 36 ans, marié, père de deux enfants, qu’importe.

Il  intègre le 47ième régiment d’infanterie le 20 mars 1915, combat dans l’Artois puis en Champagne.

Il passe au 79 ième régiment d’infanterie le premier juin 1916, il combat alors dans la Somme, ou il est blessé à Maurepas par éclat d’obus le 23 août 1916.

En 1917, il combat en Lorraine.

Du 21 au 31 mars 1918  début de la bataille de l’empereur dans la Somme. L’ennemi veut en finir avec le front de l’ouest et cible une zone de 80 km. à bombarder intensément avant de pouvoir gagner Paris.

Ercheu est une petite commune, située dans cette campagne picarde. C’est là que Jacques tombe face à l’ennemi le 24 mars 1918, il fait partie des nombreuses victimes de cette vaine offensive allemande.

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Aux Lasteyras, Marie élèvera seule ces 2 enfants.

Auguste Grimard est né aux Méradoux le 16 décembre 1884,

c’est l’aîné de 3 frères qui tous participeront à la guerre.

Il a 30 ans en 1914 lorsque débute le conflit.

Il n’effectue pas de service militaire, il est versé au service auxiliaire. A la mobilisation, il arrive au corps le 30 novembre 1914, il est reconnu apte au service armé le 15 mars 1915, Il intègre le 13ième escadron du train à partir du 7 avril.

Après un passage dans un régiment de marche coloniale puis un régiment d’artillerie, il est intégré au 22ième régiment d’infanterie à partir du 26 aout 1916.

Il est blessé par éclat de grenade au bras, épaule et jambe gauche au mont Cornillet 

à Moronvilliers près de Reims le 20 avril 1917.

Il Passe au 166 ième régiment d’infanterie le 7 novembre 1917.

Cité à l’ordre du régiment le 15 avril 1918 :

« Agent de liaison, particulièrement brave au feu, étant en observation pendant le coup de main ennemi du 13 avril 1918, malgré un tir de barrage des plus violents a continué à donner des renseignements précis à son capitaine. »

Auguste Grimard est porté disparu le 18 juillet 1918 lors de la dernière bataille de Champagne à Moronvilliers pour la défense du mont Téton et du mont sans Nom.

Disparu au mont sans Nom, cruelle ironie.

Fernand Ducroix est né au Mas  le 8 mai 1895 chez Mr Boissière François,

son grand-père, maire d’Egliseneuve.

1914 : Fernand est étudiant dans le Cantal, Incorporé le 16 décembre,

il n’a pas encore 20 ans.

1915 : Fernand est au 413ième régiment d’infanterie à partir du 11 mars. En avril, il prend les tranchées dans la Somme successivement dans plusieurs secteurs. Nommé caporal le 3 octobre, il combat ensuite en Artois.

1916 : il est en Alsace de mars à mai.

A Verdun en juin et juillet, où son régiment subit de lourdes pertes.

Il combat en Argonne en août et septembre, puis de nouveau à Verdun en décembre.

1917 : en  Janvier toujours à Verdun (perte de 1000 hommes en 3 semaines dans son régiment). Il sera ensuite dans l’Aisne à Craonne puis sur le plateau de Vauclerc où il obtient une première citation :

«A assuré jusqu’en première ligne et sous les bombardements violents, le ravitaillement de la compagnie, se dépensant sans compter avec mépris absolu du danger qui a fait l’admiration de tous.»

Il combat ensuite à Laffaux d’août à octobre et enfin  à Vaux Fluquière en décembre.

1918 : Toujours dans l’Aisne en janvier, dans les Vosges de février à fin mars.

Avril : c’est l’arrivée en Belgique.

Dès le 23 avril, les premières lignes et les positions d’artillerie française subissent un violent bombardement, avec obus toxiques, dès la tombée de la nuit…

« Un calme relatif règne le 24, avec un épais brouillard. A deux heures trente, soudainement, se déchaînent six cents canons allemands, lançant obus toxiques et projectiles de très gros calibres, creusant des entonnoirs de dix mètres de profondeur. Puis à six heures, c’est l’assaut d’infanterie, le corps à corps, dernier recours des survivants ; plusieurs compagnies des 416e et 413e sont exterminées, "sans défaillance" ; de ce régiment, le deuxième bataillon est anéanti, l’état-major et le service médical sont prisonniers, on n’a pu évacuer que 125 blessés, on ne dispose d’aucune réserve, les pertes sont considérables, évaluées à un millier d’hommes… »(journal de marche du régiment)

Fernand est blessé lors de cette bataille des Flandres le 25 avril 1918. 

deuxième citation

« Au régiment depuis sa formation, a toujours fait preuve de courage et de sang-froid, assurant le service de liaison et de ravitaillement dans des conditions parfaites notamment à Verdun, Craonne et Laffaux et encore le 25 avril 1918  malgré de violents bombardements.»

Le jeune soldat obtient la « croix de guerre ». Il est probable qu’il ne retourne pas au combat après cette blessure.

Fernand Ducroix décède à l’hôpital complémentaire de Troyes le 29 octobre 1918

à l’âge de 23 ans.

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Paul  Foulhoux est né au Madet le 5 mars 1879.

Il est fils unique.

1899 : Conseil de révision, Paul a 20 ans, 1m.69, blond aux yeux bleus.

Il effectue un service auxiliaire pour cause de goitre.

1911 : la famille Foulhoux est la seule recensée dans le village du Madet.

1914 : Paul est maintenu dans la réserve jusqu’en novembre.

Il est  reconnu apte au service armé le 20 septembre 1915 et intègre le 13ième escadron du train.

Il passe au 53ième régiment d’artillerie de campagne le 7 décembre 1916, puis au 83ième régiment d’artillerie lourde le 20 janvier 1917.

Il combat donc sur le territoire français du 20 septembre 1915 au 2 avril 1917.

Intégré à l’Armée d’Orient à partir du 3 avril 1917, il décède à Florina en Grèce le 10 novembre 1918,

 la veille de l’armistice des suites de maladie contractée en service.

Une statistique : guerre de 14/18 : 100% de mort au Madet.

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